Descendants d'Hormidas Jutras

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lundi 26 mars 2012

Le nouveau visage de la souveraineté


Mme Pauline Marois
Monsieur Bernard Drainville
M. Mathieu Traversy
M. Gilles Gamache
Bonjour!
Invité de notre député, M. Mathieu Traversy et parrainé par un militant de longue date, M. Gilles Gamache, j’ai assisté lundi le 19 mars à l’assemblée d’investiture des députés péquistes de la région de Lanaudière.
C’était la fête à l’auditorium du Collège St-Sacrement qui dé bordait de militants de tous âges. La fête d’un printemps qui étalait ses promesses de renouveau aussi bien au dehors qu’au-dedans. La fête des retrouvailles toute marquée de multiples manifestations de joie, l’atmosphère fébrile des lancées à la conquête d’espaces depuis longtemps convoités.
Cette soirée m’a charmé. Organisée au quart de tour, le jeu des drapeaux, des pancartes affichant les noms des députés péquistes de Lanaudière, la clarté des projections, le rythme de la musique, le choix des artistes et des  chansons bien de chez nous, le protocole pas trop empesé etc. ont créé la chaleureuse ambiance d’une famille heureuse de se retrouver. Bravo aux organisateurs !
Les députés de Lanaudière sont jeunes et dynamiques. Chacun a couru littéralement pour venir nous dévoiler les défis bien concrets d’ordre économique, politique, social et culturel  que notre souveraineté doit relever pour assurer une convenable cohésion  sociale et une appropriation justifiée de notre devenir collectif.
Ces discours, tous bien incarnés dans le réel politique, bardés de statistiques et de slogans, avec les cris de ralliement de Madame Marois nous ont présenté en haute définition un nouveau visage de la souveraineté et une mise-a-jour des  interpellations qu’elle lance à la conscience des Québécois.
Cette souveraineté rajeunie n’affiche plus les traits d’une vague  revendication de droits squelettiques mais se présente comme la conscience, l’affirmation et le renforcement de notre « distinction » que les politiques des gouvernements  Harper et Charest font ressortir de plus en plus.
Même s’il est reposant, quelqu’une l’a dit, de rêver avoir un jour notre siège aux Nations-Unis, notre « distinction » de peuple distinct  est plus et autre chose qu’un diplôme qu’on serait forcé de nous décerner si nous réussissions notre examen d’entrée : cueillir dans le pré du Québec 51% de « oui ».
Plus qu’un papier, la souveraineté, notre distinction, c’est un jardin. Un jardin qu’il nous faut bêcher dans tous ses racoins, arroser régulièrement et planter des traits multiples de notre identité commune. Sans ce travail de base notre distinction n’arrivera jamais à la maturité. C’est ma conviction profonde que cette soirée a renforcée.
Ainsi notre pratique de la justice qui repose davantage sur la réinsertion sociale que sur la punition ne s’arrête pas à l’émission de certaines règles plus souples en matière d’incarcération mais doit se prolonger en attitudes d’accueil, en ressources de soutien souvent bénévoles, en attentions multiples en faveur des ex-détenus, des défavorisés, des itinérants de toute espèce.
Il en va de même pour toutes ces « distinctions »    qui font notre fierté et que nous voudrions voir un jour estampillées d’une reconnaissance juridique.
Que nous parlions du français, cette charnière de nos distinctions, de l’accueil des immigrants, des PME, de la protection de l’environnement, de notre culture sociale et artistique, des préventions en soins de santé, des gaz de schiste, de l’exploitation de nos ressources naturelles, d’une la scolarisation qui permette d’apprivoiser l’avenir avec sérénité, sous les lois et sous les mesures qui encadrent nos « distinctions » il faut une culture à ras le sol  de  nos différences.
La loi 101 peut clôturer le jardin mais elle ne le cultive pas. Sans une conscience populaire bien informée toute règle de protection de l’environnement ou d’exploitation de nos ressources peut tourner à vide. Etc. …
 L’article un de la charte du parti demande d’abord et avant tout aux membres du parti de promouvoir cette culture et aux élus d’en être les jardiniers de premier plan.   
La souveraineté que nous rêvons  est comme l’addition de toutes ces distinctions. Si elle n’émane pas de la base, elle ne sera pas. Jamais ! Toute politique attentiste, attendre les « conditions gagnantes », ne fait pas plus progresser la souveraineté qu’une caméra, même de haute définition, placée devant les jeunes pousses ne peut les faire germer et croître.
Et Madame Marois a eu les trois mots clés qui définissent notre fonction de jardinier : « s’affirmer, s’enrichir et s’entraider ». Notre jardin est communautaire c’est le « nous » pronominal qui peut lui faire produire les plus beaux fruits.  
Ce nouveau visage de la souveraineté, qui est apparu dans le miroir de Lanaudière ce soir du 19 mars, m’est fort sympathique. On a l’envie de l’embrasser de « deux becs à pincettes sur la joue, » comme on disait dans le temps.
C’était ma première assemblée politique. Ce ne sera pas ma dernière.
Florian Jutras
Terrebonne

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