Descendants d'Hormidas Jutras

Au 6 octobre 1999 : 602 ajout au 8 mai 2009 39, ajout le 17 sept 2009 2 pour un total de 643. Voir le détail des ajouts.


lundi 7 septembre 2020

Chaleureux hommages à Laurie


St-Jérôme le 6 septembre 2020

Hier, le 5 septembre avait lieu au cimetière de St-Jérôme la mise en terre des cendres de Laurie de la Sablonnière décédée le 13 avril  2020 des suites d’un cancer du sein détecté trop tard par les radars de la médecine.




 

Plus de cinquante parents et amis ont déposé une rose auprès de l’urne contenant les cendres de Laurie. Laurie est née à St-Jérôme le 21 juin 1978, troisième fille de Lise Jutras et de Pierre de la Sablonnière, épouse de Fabrice Devauchelle et mère d'Émilien 15 ans  d'Élodie 13 ans et de Mathilde et Cassandre jumelles qui n’ont vécu que quelques heures mais qui sont toujours comptées comme membres de la famille de Laurie et Fabrice. (*)


Ces simples roses, blanches rouges ou jaunes, déposées avec l’urne de Laurie  devant la pierre tombale de ses grands-parents, Blanche Labelle etc Florian de la Sablonnière, ont exprimé l’étendue et la profondeur de l’attachement de chacun envers Laurie et aussi l’intensité des liens qui nous rapprochent, nous soudent presque à cette belle, grande et célèbre famille de la Sablonnière. 




Pour clore cette cérémonie toute simple mais combien significative, trois colombes (*) se sont envolées dans le ciel révélant pour nous tous le nouveau code de communication avec Laurie et, à plus ou moins brève échéance, celui de notre future et ultime résidence.

 

Puis lentement le groupe s’est dispersé s’acheminant vers la dernière cène, chacune et chacun alternant ses regards entre le ciel si rayonnant de promesses et la terre encore toute hérissée de chantiers d’humanisation à compléter.

 

A la salle, Covid avait déjà judicieusement et sévèrement surveillé les limites et marqué l’attribution des places. Un carrousel d’images en continu rendait Laurie présente à tous et aux trois temps de sa vie, (passé, présent et futur) sans distanciation ni confinement. Chacun a pu y voir et revoir à satiété les bons moments passés avec elle et la famille de la Sablonnière. On y a même vu Lucien et Yvonne photographiés avec ces ‘trois grâces’ encore dans l’enfance.

 

Roxane nous a servi en apéro une Laurie que nous connaissions moins, toute riche des saveurs et couleurs qui ont marqué sa vie. Elle nous raconta qu’un jour Laurie s’offrit à faire des biscuits pour ses élèves. « Sais-tu combien d’étudiants et d'étudiantes suivent mes cours lui ai-je demandé ? Non. J’en ai deux centsLaurie fit des biscuits pour tous. Sa générosité n’avait pas de limites. (**)

 

Puis Édith est venue avec tout un plat de hors d’oeuvres : des exemples bien concrets tirés de sa vie qui nous ont révélé la « vraie » Laurie toujours différente, surprenante, sereine et fidèle à elle-même sans honte ni maquillage, sublime même, sans couronne, dans les derniers moments plus difficiles de sa vie. 

On y a perçu aussi son grand amour pour Fabrice si discret et son engagement absolu envers ses enfants Mathilde et Cassandre (jumelles décédées peu de temps après leur naissance), Émilien 15 ans  et Élodie 13ans. 

 

Puis Gisèle, qui a souvent fréquenté la famille de Laurie, nous a livré quelques secrets de cette famille que nous ne connaissions peu. Elle arrivait en demandant à Laurie « Comment ça va? – Laurie répondait infailliblement : « Ça va ! » « et après le ‘Ça va qu’y a-t-il? demandait Gisèle Laurie répondait : Ça va, ça va!...

Chaque jour Laurie prenait beaucoup de temps sur internet à entretenir des liens d’amitié avec celles et ceux qui lui étaient chers. 

Elle parlait aussi avec émotion de son grand amour pour Fabrice, l’homme de sa vie.

Consciente de sa mort prochaine elle en parlait avec une étonnante lucidité et une résignation qui allait de soi, comme d’un projet de voyage qu’elle ferait bientôt. Voir le dernier message de Gisèle à Laurie

 

Mélissa, une amitié indéfectible de 28 ans avec Laurie. 

Elle nous a révélé combien elle s’est toujours sentie acceptée par Laurie, sans jugement ni recommandations d’aucune sorte malgré de grandes différences de goûts, de comportement, de carrière, de regards sur le monde et des gens qui l’habitent. 

 

Lise rappelle que Claudine de Québec et qui n'a pas pu être présente aux funérailles mentionnait la facilité avec laquelle Laurie créait des liens de profonde amitié des le premier contact. Son amitié avec Laurie s’est nouée après une seule rencontre et s’est entretenue tout ce temps par des communications verbales ou écrites. On parle de la force de l’amour qui transporte des montagnes, celle de l’amitié n’est pas moindre pour traverser le temps, tous les temps, l’éternité incluse. Autre texte de Lise


Anne-Marie qui fut la gardienne de ses enfants nous a révélé le don rare qu’avait Laurie de créer des liens durables dès le premier contact.


Diane Aubin, directrice des soins palliatifs, une amie de Lise, avait mis de l’avant le projet de fabrication d’anges dont les revenus de vente serviraient à financer son oeuvre.  Laurie fit tous les anges dont la vente valut un montant de 20,000$ au budget des soins palliatifs.

 

Pendant tout ce temps, Lise et Pierre, silencieux au bout de leur table (bulle) de famille savouraient ces évocations du passé avec la satisfaction du devoir accompli et bien accompli. Le rappel de ces souvenirs heureux a pris chez Pierre et Lise et chez les parents et amis présents, le pas sur la peine causée par un départ si précoce. 

 

Plusieurs autres témoignages de Claudine, Anne-Marie et autres, recueillis au cimetière ou dans la salle de réception  ont souligné la facilité qu’avait Laurie de créer, dès les premiers contacts, des liens d’amitié durables. On parle de la force de l’amour qui transporte des montagnes, celle de l’amitié n’est pas moindre pour traverser le temps, tous les temps, l’éternité incluse. 

 

Le repas a été servi avec célérité. Bon sens oblige, les derniers couvre-visage sont tombés. Ils réapparaissaient  comme naturellement lors des échanges entre convives venus des autres tablées. 

 

Comment qualifier ces funérailles sans eau bénite, ni croix, ni prêtre, ni quête ? 

 

Hommages à Roxane et à Édith, à  Lise et à Pierre de les avoir préparées avec doigté et respect et tant d’amour pour leur fille et soeur si chère. 

 

Notre humanité s’est faite grande et belle en ce jour.


Nous en tirons tous un bonus de survie et un chaleureux resserrement des liens entre nos familles et la grande famille des humains. Et aussi un plein d’espoir quant à l’avenir de notre humanité toujours en gestation du futur. 

 

On le doit bien sûr à tous les participants qui ont connu et aimé Laurie et surtout à Édith et Roxane, Lise et Pierre qui nous ont rassemblés pour cet important et inoubliable événement. 

 

Album Jutras

Florian 

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Laurie dans  les bras de sa grand-maman

Un grand-papa comblé


(*) Subtilité des liens entre génération : Élodie est le nom de Odélie notre grand-mère Houle, son arrière-grand-mère. Mathilde, le nom donnée à l’une de ses filles jumelles est le même nom porté par notre arrière-grand-mère Houle, Mathilde Côté épouse de Joseph Houle qui comptent parmi les premiers résidents du rang St-Alexandre de St-Zéphirin de Courval

 

(**) Elles étaient trois les colombes parce que Laurie s’est envolée escortée de ses deux filles Mathilde et Cassandre qu’elle avait hâte de dorloter 

 

(***) Et depuis, chaque année  Laurie a cuisiné  les biscuits pour les étudiant(e)s finissants de Roxane . La dernière année chaque étudiant(e) avait même son nom écrit sur le biscuit qui lui était attribué

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