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Hommage à Louis-Joseph Corriveau
Nous sommes réunis pour célébrer la vie d’un homme brillant et effacé, d’un père exigeant et compréhensif, d’un frère dévoué et secret, d’un grand-père économe et généreux, d’un arrière-grand-père sage et attentionné, d’un ami fidèle et discret. Louis est un modèle, à suivre.
Édith vous a présenté un résumé de ces 92 ans de vie, à St-François, St-Gabriel et Joliette. Je vais y ajouter un moment significatif de sa personnalité attachante.
Le 17 janvier 1988, jeune retraité, Louis acceptait un mandat de bénévolat de 2 mois et demi en République Dominicaine afin d’aider sa sœur Madeleine et son conjoint à débuter la construction d’un hôtel. Les téméraires, s’embarquaient dans un projet sans rien connaître de la construction il fallait bien les aider. Malgré les barrières de la langue, très vite, Louis a su imposer respect et admiration chez les travailleurs, contacteurs, et ingénieurs dominicains. Il leur a montré comment établir des fondations solides, comment fabriquer un escalier etc. Après quelques jours, on entendait sur le chantier : Sr. Luis ayúdame, venga aquí. Et lui, malgré la hiérarchie toute dominicaine, (un ouvrier ne peut s’adresser à un ingénieur), il n’hésitait pas à sauter dans la tranchée avec une pelle afin d’aider.
Un être aussi complet et inspirant a eu ses moments difficiles, ses doutes et ses angoisses. Je vais vous raconter un de ces moments :
Le 11 juin 2016, alors que nous fêtions ses 90 ans, Louis me dit à l’oreille : Clément, j’ai raté ma vie… raté par ce que ma fille Lucie est décédée sans recevoir l’extrême-onction, mes enfants ne pratiquent pas, vivent en dehors du mariage etc… je lui ai dit : nous en reparlerons.
Au cours des jours qui ont suivi, j’ai passé plusieurs heures en tête à tête avec Louis, (vous savez il était un peu têtu et pour lui, la religion occupait une grande place) je lui ai parlé de chacun de ses enfants et de chacun de ses petits-enfants et lui ai démontré que tous avaient adopté ses valeurs profondes de foi, d’entraide, de justice, de charité chrétienne. L’aspect de pratique religieuse avait bien changé que moi-même, je n’allais pas à l’église et que je ne pensais pas être une mauvaise personne pour ça.
Ses filles et son gars étaient heureux (se) dans leur union, il a admis aimer les conjoints comme ses enfants. Oui, je crois qu’il a compris que sa vie était une belle réussite car ses valeurs étaient transmises à ses enfants et petits-enfants. Il pouvait dormir tranquille.
Enfants et conjoints, je profite du moment pour vous féliciter, de la façon exceptionnelle avec laquelle vous vous êtes occupé de votre mère et de votre père au cours des dernières années. Oui, j’avais raison de dire à Louis que vous aviez adopté ses valeurs, c’est tout à votre honneur. Puisse vos enfants suivre votre exemple.
Lorsque j’ai connu Louis, j’avais 30 ans et j’étais directeur d’école. Ça vous surprendra que je vous dise qu’il m’a montré à lire. Au début des années 70, sur les bords du lac Cristal, à St-Zénon, Louis m’a expliqué les phases de la lune, le déplacement des planètes, il m’a enseigné les constellations, en fait, il m’a montré à lire dans le ciel. Depuis son décès, en regardant le ciel, je pense à mon ami Louis.
Je vous invite à la prochaine occasion à lever la tête et à admirer l’immensité du ciel, la plus belle étoile que vous verrez représentera votre père, votre grand-père, votre ami Louis. Cueillez cette étoile, mettez-la dans votre cœur et elle saura vous inspirer et vous guider.
Merci Louis pour cette étoile qui désormais illumine nos vies.
Clément
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